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ARCANE


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quta n. //m. catechumeni audire non potesi

, , , -, , , ettis, mytteria Dei diei

vobit non possunt. Peregrin., xi vi, 6. i dit. i Les i qui représi ntent i u

d’Antioche font mention du renvoi des catéchumènes après l’homélie, el de la vigilance qu’on doil exi Bur lea portes, de peur qu’un païen ou un catéchumène n’entre pendanl la célébration des saints mystères (çuXarréffOwoav al Bûpai <>', ; imemt elaiXôoi /, Ku.ur, to ; j. O-n*I. ap., ii, 57, P. ff., t. I, col. 7M. - Les Catéchèse » de saint Cyrille de Jérusalem confirment en vingt passa même discipline du catéchuménat.

Procat., 5, P. G., t. xxxiii, col. 341-3*4 ; Cal., vi, 29, col. 589 ; Myslagog., i, col. 1065. — Saint Épiphane signale comme un scandale et une erreur des marcionites de célébrer les saints mystères sous les yeux des catéchumènes. Muffrrjpia ïiciztkslxat : ûv xaTT)XOU|i£'vuv ipcôvTUV. Jlxr., XLH, 3, P. ff., t. xli, col. 700. Ta |Mjro)pt « Evc&mov xarnvoujiivwv IwiTeXeîv ToXp.t51nv.7ftid., i, col. 700-/01.

Saint Jean Chrysostome s’exprime ainsidansune homélie préchée à Antioche : « Que dit saint Paul ? Je veux vous rappeler d’abord le mot que vous font prononcer ceux qui vous initient (ol ii, uoroYi*yo3vTeç), et je vous dirai ensuite la parole de saint Paul… Je veux parler clairement, mais je n’ose pas à cause des non-initiés (à|iUT|TOue) : ceux-ci nous rendent mal aisé le devoir de commenter [la sainte Écriture], car ils nous obligent soit à ne parler pas clairement, soit à leur exposer ce qui doit être célé. Pourtant je parlerai, autant que j’en suis capable, avec des obscurités. Donc quand nous avons eu prononcé les paroles mystérieuses et redoutables et les canons augustes des dogmes apportés du ciel, nous ajoutons à la fin, au moment de baptiser, et nous faisons dire : Je crois la résurrection des morts : et nous sommes baptisés dans cette foi. Car après que nous avons professé cela après le reste, nous descendons dans la fontaine des eaux saintes. C’est en se rappelant ces choses.pie saint Paul disait : S’il n’y a pas Je résurrection, pourquoi es-tu baptisé pour les morts.' lu I Cor., homil. xl, 1, P. / ;., t. lxi, col. 317. S ; int Jean Chrysostome exprime là que l’enseignement du symbole est réservé à la catéchèse : devant les non-initiés on ne peut faire au texte du symbole que d’obscures allusions. — Ailleurs, saint Jean Chrysostome fait une allusion de ce genre à l’oraison dominicale : Pardonnons à qui nous a offensé, dit-il, et alors nous pourrons nous approcher avec une conscience pure de la sainte et redoutable table, et prononcer avec confiance ces paroles qui font partie de la prière : les initiés savent ce que je veux dire (tottffiv ol ;.i.£'jv/yj.î7 01 tô >.EY, aevov). In Gcn., homil. XXVll, 8, P. G., t. mu, col. 251. Ailleurs encore, s’adressant aux catéchumènes, il leur cite la prédiction faite par Joseph à l'échanson, et il continue : « Je ne vous dis pas, moi, que vous mettrez la coupe aux mains du roi, mais bien que le roi mettra lui-même la coupe entre vos propres mains, la coupe redoutable, la coupe débordante de vertu, la coupe plus précieuse que toute chose créée : les initiés savent la force de cette coupe (i’ia ?iv et v-t-v-^rjævoi toO iroTïiplou to-to’j tt, v ïiyj ; et vous avant peu VOUS saurez aussi ! i Ad iUuiiiiuaiul.. l, 1. ]'. (., t. xi.ix. col. 224.

En Occident, saint Augustin ne s’exprime pas différemment de saint Jean Chrysostome : Ecce pest sermoucin l>t missa catec après Utomélie et avant

l’offertoire, on congédiera les catéchumènes : munebunt fidèles, venietur ad locuni oralionis : scilis quo accèssuri sumus, quid prius Deo dicturi sumut : Dimitte nobis débita nostra… Sermo de verbù Aggmi, xiix. 8, /'. /.., i. xxxviii, col. 824. Ailleurs : Sicut audivimu* eu, , , sanctum euangeliwn legeretur, Doniimu Jésus Christus exhortatus est promissions vitrn stternm ad manducandum carneni suum et bibendumsanguinem

suum. Qui audislis hsec, nondum omnet Us :

Qui autem inter vos odhuc catechu

Uur, potuerunt numquid <-/ intelligentes f Ergo smuo nosier

jue dirigitur. Qui jam mai D ntm

et bibunt sanguinem « et

quid bibant… Semi ang. Joa., cxxxii,

I. ibid., col. 734. — Ailleurs : [Judœi] non arjnot sacerdotium secundun

loquor. Si quid non intellegunt catechumeni, au feront pigritiam, festinent ad notitiam. Non ergo opus est mysteria promere. Enarr. in cix J’s., 17, P. L t. xxxvii, col. 1450. <>n pourrait produire vii textes de saint Augustin et lint Ambr

Ceux que nouvenons de produire suffiront à bien établir le caractère liturgique et catéchétique de Parrain-, et aussi la part de fiction qu’il y a dans cet arc Les hom. -listes s’exprimaient sur les saints mystères, sur le symbole, sur le Pater, devant lideles et non-fideles assemblés, avec une réserve qui ne laissait pas d'être bien explicite : ilse taisaient sur des choses que tout l’auditoire savait, ou qu’il eût pu apprendre pour peu qu’il sût lire.

A notre connaissance, un seul écrivain, qui avait vu autour de lui l’arcane catéchétique en vigueur, voulu voir une institution comparable à la discipline imaginée par Schelstrate. C’est saint Basile. Il disti la tradition écrite de la tradition non écrite. Il explique comment les dogmes et les institutions ecclésiastiques se réduiront a rien. si. seule, la tradition scripturaire est authentique. Il caractérise la tradition non écrite, tradition conservée dans le silence et dans le mystère, enseignement non public, enseignement secret to ; ô'.îaT/.azîï r, . èv ortyTJ ol -i-teii ; r, jj.û>. IfuXaEav). Et comment, en effet, dit-il', aurait-on osé mettre par écrit et publier une doctrine que les non-initiés ne pouvaient pas contempler ? *A où8è ÈïroJWjetv £Çe<rri toïç ijr.T 70'JTIOV T.wz 8v r, v E : v.b ; tt, v ôiôair/.a/ iav Ex8plOpU5e - J£

Mionv, DeSpiriluSanclo, Q6, P. G., t. xxxii.co ! 189. Saint Basile transporte dans l'âge apostolique une discipline du iv siècle, et saint Irénée, que nous avons cité plus haut, a fait à l’avancé la critique de cette induction. Quant à cette discipline même, saint Basile l’exalte Lien au-dessus de la réalité, car nous avons bons qu’elle était loin d’avoir, de son temps, la rigueur qu’il lui attribue. Saint Basile est dans la logique des mots qu’il emploie. hroirrEVEiv, au-.r-o ;. et dans la fiction que crée cette langue classique.

Y. L’ARCANE DEPUIS LE V" SIÈCLE. — C’est cet élément de fiction qui explique comment, à mesure que l’arcane s’affirme davantage, il disparaît en fait.

Le pape Innocent l r. dans sa lettre célèbre à l'évéque d’Eugubio (19 mars 416), est on ne peut plus formel. L'évéque Decentius est souvent venu à Rome consulter, pour savoir quels rites on doit observer vel in cônsecrandis mysteriis vel in cmteris arcanù agendis. Innocent répond à de nouvelles questions de Decentius. il répond avec desexpressions obscures qui devront dire ce qu’il ne veut pas dire en clair. La paix doit, à la n. être donnée, non pas uute confecta mysteria, ma-is post omnia qua aperire non rfeoeo, dit le pape. Plus loin, il parle de la contignatio des enfants par l'évéque dans U cérémonie du baptême, et il en décrit les rites, mais il tait la formule : Verba vero dicerc non poMMM magis prodere vidsar <ptam ad consultationent rw r, Le pape répond encore à d’autres qui U termine ainsi : Reliqua teribi fat non

eu, , , adfueris, interrogati polcrimu » edicere. Jaffé, Regesta, a. Ml. — Mais après le pape Innocent, on ne trouve plofl a Rome aucune trace de la discipline qu’il exprimai ! Ni B&inl I on, in sain ! Gp.

u’j font allusion. Puis les sacramentaires apparais