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1713 APPROPRIATION AUX PERSONNES DE LA SAINTE TRINITÉ 1714

comment dans l’Eglise est prêché un seul Dieu qui est super omnia et per omnia et in omnibus, Eph., iv, 6 : super omnia comme Père, comme principe et source ; per omnia, c’est-à-dire par le Verbe ; in omnibus, c’est-à-dire dans le Saint-Esprit. » S. Athanase.Ad Serapion., c. i, 28, P. G., t. xxvi, col. 595. Cf. S. Thomas, Sum. theol., I a, q. xxxix, a. 8 ; de Régnon, op. cit., 1. 1, p. 68 ; Scheeben, n. 1051.

IV. Histoire de la doctrine.

Nous ne pouvons faire ici l’historique de chacune des formes de l’appropriation, c’est-à-dire de chacun des noms essentiels appropriés aux personnes divines. Cette étude se fera dans les articles consacrés à ces noms. Nous décrirons seulement les origines et les progrès de la théorie concernant la méthode même de l’appropriation.

croient « en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, Notre-Seigneur, par qui tout a été fait, et au Saint-Esprit vivificateur quia parlé par les prophètes » .Cf. Denzinger, Enchiridion, n. 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 17, 47 ; Ginoulhiac, Histoire du dogme catholique, 1. VI, c. ix, Paris, 1866, t. ii, p. 56. —3. La liturgie, dès l’origine, fait répéter aux fidèles la doxologie rapportée plus haut : « Gloire au Père, par le Fils, dans le Saint-Esprit. » — « Toute prière catholique est marquée de cette frappe : elle est baptisée dans la Trinité ; elle est offerte au Père, par le Fils, dans le Saint-Esprit. La messe proprement dite (messe des fidèles) n’est composée que d’une série d’oraisons, toujours terminées par la prière d’intercession du Fils : par Notre Seigneur,

19. — Sarcophage du Musée de Latran, n. 104, d’après H. Marucclii, Éléments d’archéologie chrétienne, Paris et Rome, 1900, t. i, Notions générales, p. 327.’1° Le fondement de cette théorie se trouve dans la manière de parler des auteurs inspirés, dans la manière de croire et de prier de l’Eglise. — 1. L’Ecriture sainte, en effet, « ans exposer la doctrine de l’appropriation, semble la pratiquer fréquemment. Ces) ainsi qu’elle emploie de préférence, nous l’avons vii, le nom de Dieu, Dcus, en parlant du Père et celui de Seigneur, Dominus, à l’occasion du Fils. Cf. Rom., xv, 9 ; Il Cor., i, 3 ; xi, 31 ; Eph., 1, 3 ; iv, G ; I Thess., i, 1, 3 ; Hl, ll, 13 ; H The -., i, 1, 2 ; il, 15 ; I Pet., I, 3. Saint Paul rapporte les miracles au l’ère comme au Tout-1’uiss.inl, la distribulion deministères dans la société chrétienne au Fils, comme au chef et à la tête de l’Eglise, la répartition des

grâces au Saint-Esprit com au sanctificateur, t A la

m rite, dit-il, il a diversité de grâces, gaptaïuxTcov, mais c’est le même Esprit ; il y a diversité de ministères, Btecxcoviûv, mais c’est le mène’Seigneur ; il y a diversité d’opérations, îvepYfiiucTiov, mais c’est le même Dieu qui opère en tous. » I Cor., XH, ’i-6. — Nous lisons Ex ipso, et prr ipsuui et in ipso sunt omnia, lioin.. xi. 36, sur quoi saint Thomas, In li. lue., olisere : Ex ipso dicitur propler Patrem, per ipsum propter Filium, in ipso peupler Spirilum Sanctum. — 2. Les formules de la foi font des appropriations aussi. Les fidèles

par le Christ, par lui, avec lui, en lui est toute gloire avons, Dieu le Père, dans l’unité du Saint-Esprit. < Dom Fernand Cabrol, Le livre de la prière antique, c. xix, Paris, Poitiers, 1900, p. 262. — Dans sa célèbre lettre à Amphiloque sur le Saint-Esprit, 3, P. G., t. XXXli, col. 71, saint Basile nous indique quelle (’tait, de son temps, l’extension et l’importance de cette doxologie : « Dernièrement, dit-il, je priais avec mon peuple et j’employais pour doxologie, tantôt : au Père avec le Fils et avec le Saint-Esprit, p.17% x^-’j VioO <rjv tw IIve-ju. <xti T(j> iy-’: > ; tantôt : au Père par le. Fils dans le Saint-Esprit, Stà to’j flou bi tû byla IIvsvu.aTi. Quelques-uns des assistants nous en firent un crime comme si nous employons des formules non seulement nouvelles, mais encore contradictoires. Iians le but de leur être utile. ou, s’ils sont incurables, pour la sécurité de ceux qui les rencontrent, vous m’avez demandé une exposition cl. lire touchant la force de chacun de ces mots. » La lettre est donc consacrée à l’explication de cette formule, dont la gravité ressort parla même. (T. I’. de Ré gnon, op. n/., étude XIV. c. v. a. 2, Querelle au sujel (l’une doxologie, t. i, p. 120. Plus tard encore l’office de la sainte Trinité contient quelques groupements qui d des formules de prières antiques et ou se rencon-