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APPROPRIATION AUX PERSONNES DE LA SAINTE TRINITÉ 17H

Les atlribuU asentieU.

Soui ce chef, ! I

latine et le* P< i ont multiplié les appropria tions. Les principale ! sont lei troi : 1. A la

suite de saint Hilaire, De Trinilale, I. II, c. i. P. /-., t. x, col. 51, et de saint Augustin, De Trinitate, 1. VI. t. x. P. A., t. xi ii. c il. 931, [’éternité est appropriée an la brunie.mi Fils, la ; a Saint-Esprit.

JEtertiitat appropriatur Patri, spei unu Spi ritui Sancto. s. Ti. as, Sum. theol., I a, q. xxxix, a.

8. Cf. Alexandre de Halès, Sut » , theol., I » , q. i.xvii, membr. i. Venise, 1576, t. i, p. 160 ; Albert le Grand, Sam. theol., lq. xi.vm-i., Lyon, 1651, t. xvii, p. 280 ; Pierre Lombard, Sent., l.I, dist. XXXJ, c.in, P.L., t.cxcn, col. On 1. s. Bonaventure, In I VSent., l. I.dist. XXXI, part. 11. a. l, q. iii, Opéra, Quaracchi, 1883, 1. 1 b, p.543 ; Henri de Gand, Sum, (ÀeoL, II » , a.72, q.m, rv. Paris, 1520. — L’éternité supposant un être sans commencement et sans principe convientau l’ère. La beauté consiste dans l’intégrité de l’être, dans son harmonieuse proportion et dans sa splendeur. Elle convient au Fils qui possède dans sa plénitude la nature du Père, qui est l’image parfaitement proportionnée de celui-ci, qui contient dans un ordre harmonieux les idées exemplaires de toutes les créatures, qui, enfin, par la manière dont il procède, brille de l’éclat de la lumière intellectuelle. La fruition est légitimement appropriée au Paint-Esprit, car elle implique la j sance finale dans la possession d’un bien. Or, le Saint-Esprit représente la bonté, il est le don inlini, il procède de l’amour, de la jouissance mutuelle du Père et du Fils, il est le terme et la tin des processions divines. — 2. On attribue encore au Père l’unité, au Fils la vérité, au Saint-Esprit la bonté ; car l’unité est le principe de la multiplicité comme le Père est le principe de la Trinité ; la vérité est la ressemblance du concept avec la réalité ou de la réalité avec son exemplaire, comme le Fils est la similitude infinie du Père. F’.nfin, une chose est bonne qui est consommée et parfaite, une personne est bonne qui est bienfaisante et fait rayonner autour de soi la joie et l’affection. Or l’Esprit-Saint est la consommation et la perfection de la Trinité, il est amour, don, source de bienfaits et de joie. Cf. Scheeben, n. 1017, 1018, trad. Bélet, Paris, 1880. — 3. Comme l’unité peut être considérée sous divers points de vue, on attribue aussi au Père Yunité sans restriction, au Fils limité d’égalité, au Saint-Esprit l’unité de liaison, parce que le Père, ainsi que l’unité, ne présuppose rien et a la raison de principe ; parce que le Fils procède du l’ère en similitude parfaite et dans l’unité d’une même nature ; parce que le Saint-Esprit est le lien du Père et du Fils. In Pâtre unilas, in Filio x’/ualitas, in Spiritu Sancto unitatis œqualilatisfjiw concordia. Et hssetria unum onuiia propter Patrem, xqualia omnia propter Filium, connexa omnia propter Spiritum Sanctum. s. Augustin, lie doclvina christiana, 1. I, c. v, /’. L., t.xxxiv.col. 21. 3° Les opérations dit tues ad extra.

On dislingue.au

sujet des opérations, les causes ou les puissances qui y concourent, les actes produits par ces puissances, les effets qui en sortent, les rapports qui s’établissent entre les effets et leurs causes. Ce sonl autanl d’aspects dent la tradition s’est inspirée pour parler le langage de I appropriation. — 1. La puissance, la I la bonté se révèlent dans chaque opération divine : elles sont le principe de toute action de Dieu au dehors. Or la puissance est appropriée au Père, la au Fils, la bonté au Saint-Esprit. Le Père, en effet, étant le principe

el le premier dans la Sainte Trinité, a un cachet de res « i mblance avec la puissance qui est le principe des actions et qui les précède ainsi que leurs effets. Le Fils, en tant que Verbe, représente la sagesse du l’ère, La

bonté qui aime et qui fait aimer convient au Saint l prit lequel est amour. Cf. Richard de Saint-Victor, De Trinitate, I. VI, c. w. /’. /… t. cm iv, col. 979 ; /’tribus, approprialit personit m Trinitate, 1’. L.,

l. col. Ml ; S. Thomas. Sum. theol., I", q. XXXIX, a. 8, LuiI. De Trinitate, disp. LXXXII. sect n ; Scheeben, n. 1060. — Cette appropriation

une autre par laquelle, dan 1 - les opératii ira,

ittribuée au Père, caria puis sance est efliciente ; la causalité exemj portée au Fin. car c est la li conçoit les idi

la causalité finale appartient au Saint-Esprit, puisqu fin agit par la bonté- qu’elle contient et par l’amour qu’elle inspire. Cf. E. Dub p

c. xii. g i, Rome, 1897, p. 183 ; S. Thomas, Sum. titrai., I » , q. xi. v, a 0. — Pour les mêmes motifs, la création qui implique puissance est appropriée au 1 la disposition bien ordonnée de toutes choses ou parait surtout la i appropriée au Fils, et au Saint Esprit le gouvernement de la créature dont les mouvements ont leur raison et leur terme dans la fin. Cf. E. Dubois, lue. cit. — 2. La causalité éternelle produit ses effets par le moyen d’une série d’actes substantiellement identiques, mais distingués et considérés comme successifs par notre raison. Le premier de ces acb la résolution dagir, jioûXpua’point de départ, il est approprié au principe, au Père ; vient ensuite le plan des opérations divines et leur exécution, Si)|MOVpY(a, it’-.yvx. ceci convient au Fils, qui est sagesse dans la conception du plan et démiurge dans son exécution ; suivent enfin la conservation et la consommation. -Oii’, i<7 :. de toutes choses, lesquelles sont rapportées au Saint-Esprit qui est amour et consommation de la sainte Trinité. Cf. Scheeben, n. 1000 ; Franzclin. loc. cit.

— 3. Les effets de Faction divine sont les substances qui étant, dans la nature, le tubstralum et le principe des activités et des propriétés, sont considérées comme produites par le Père ; au Père encore les interventions miraculeuses où se manifeste d’une façon éclatante la toute-puissance. Les substances matérielles subides transformations, les intelligences reçoivent des illuminations, les âmes tombées sont relevées, leur pardon est intercédé-. Au Fils démiurge, Verbe du Père et personne incarnée, toutes ces opérations seront rappor : Enfin, au Saint-Esprit tout ce qui parfait, tout ce qui sanctifie, tout ce qui consomme ; à lui donc tout IV surnaturel, la grâce, les dons gratuits, les vertus. — 4. Les rapporta qui s’établissent ainsi entre les créatures et le créateur sont exprimés et appropriés par les formules traditionnelles suivantes, é ;, ô : a, Iv. Saint Paul avait dit : « De Lui. et par Lui et en Lui sont toutes choses. » Ilom., xi, ’M. Développant cette idée, saint Athanase écrit : « Tout est fait par le Père, au moyen du Christ, dans le Saint-Esprit, -ri -i.ti £.£ ; - ttxi’^~° n % 8eoG cia XptffroO’v i- : <> Qve^u. « ti. Je reconnais donc comme indivisible l’opération du Fils et du Saint-Esprit. Mais parce que j’enlace ainsi le ^ ; ov, le Bi" oôet le r* é » . il ne s’ensuit pas que je cherche à transformer la Trinité en simple unité’. S. Athanase, Advertm sabellianos, 12. F !, /’. G., t. xxviii. col. 117.’ES o-j convient au Père qui est principe et premier, 8t* oj qui implique un intermédiaire convient au Fils. et ainsi Dieu fait tout par le Fils comme par sa ] j-/ m convient au Saint-Esprit comme au terme dans lequel se repose l’amour mutuel du l’ère et du Fils et

dans lequel sont complétées et parfaites toutes cl Il faut entendre dans le même sens la il . Gloire au l’ère par le Fils dans le Saint et la

formule ruper tmiiiin, per omnia, in omnibus. « Il existe donc une Trinité’sainte et parfaite adorée dans le l’ère, le Fils et le Saint-Esprit. s ; ms rien d’étrai sans mélange de chose extérieure, ne consistant p t créateur et créature, mais tout entière créatr démiurge. Elle est toute semblable a elle-même, indivisible en nature, identique en opération. Far le l’ère par le Verbe dans le Saint-Esprit opère toutdemeure sauve limité de la sainte Trinité. Et voilà