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APPÉTIT

principe et Bujel premier l’appétil rationnel. ! il*", q. i ixiv, a. I. - ' ' u.applh i//'/- tbéowgiqvsb. Pour l’appétitra tionnel, voir "i on

u domaine de la volonté mit l’appétit Bensitil se rattache >u théologie morale la solution des questions de l., , i, lectation morose, du consentement à la délectation sensibli bi I, a. 6, 8, de l’influence des passions, , q. i « vu ; en théologie dogmatique la question du i peccati Buite du péché originel, ibid., q. ixxxii, q. lxxxiii, a.4, de l'état < ! « nature intègre, tombée et relevée, de la nature des passions dans le premier homme, ibid., ! *, q.xcv, a.2, et dans le Christ, III » , q. xv, XVIH, de la conservation de l’appétit Bensitif dans l'âme séparée. De verit., q. xxv, a. :.i, ad 3 un >

et 7um.

111. ArPI.TITinASCIBI.EET CONCUPISCIBLE. — / DOCTRINE

pbilosopbiqi E.— l°L’appétitsensitifsesubdiviseendeux espèces de puissances, selon qu’il consiste à tendre simplement vers le bien sensible que lui présente la connaissance sensible et à fuir le mal opposé, ou a résistera ce qui s’oppose à la possession de ce bien et tend à taire prévaloir le mal contraire. S. Thomas, Su, , t. theol., I « , q. xxiii, a. 2. Ce deuxième objet, le bien difficile à conquérir, est irréductible au premier, le bien simplement délectable, et est la source par suite d’un mouvement différent de l’appétit sensitif. Défait les deuxtendam contrarient constamment. La difficulté qui s’oppose à la jouissance du bien sensible légitime donc la division de l’appétit sensitif en deux appétits, et cette division est Lien une division de puissance à puissance, si tant est que l’une paraisse ordonnée à recevoir ce qui délecte et l’autre à agir contre les contrariétés qui l’empêchent de jouir. Agir et recevoir, c’est un principe général, appartiennent, en effet, à des puissances différentes. S. Thomas, De vent., q. xxv, a. 2 ; Sum. theol., 1°, q. i.xxxi, a. 2 ; la II*, q. xxiii, a. 1, incorp.etad3um. La puissance appétitive qui poursuit le bien sensible a reçu le nom de concupiscible. La puissance quia pour objet le bien sensible ardu est l’irascible.

2° Le concupiscible opère moyennant six mouvements appétitifs, dits passions, qui, selon saint Thomas, se suivent en s’opposant dans l’ordre suivant : l’amour et la haine, le désir et la répulsion, la joie et la tristesse. L’irascible de son côté' se manifeste par l’espoir et la désespérance, la crainte et l’audace, et par la colère. Voir Passion.

" Bien que cette division du concupiscible et de 1 irascible appartienne en propre a l’appétit sensitif, elle trouve

par analogie son visage pour l’interprétation des mouvements de l’appétit rationnel, sans y introduire d’ailleurs une division de puissance a puissance, à cuis, ., 1,. 1 universalité de l’objet de la raison qui embrasse les différences des êtres ! v compris celle du facile et de l’ardu, dans une même intuition ; sans introduire non plus de mouvements passionnels proprement.lits. De verit., q. XXV. a. : t. C’est de cette manière que l’appétit surnaturel des biens éternels, appetitus quidam boni repromissi, qui estavec le jugement naturel de crédibilité le motif du jugement surnaturel de crédentité, qui précède la foi divine, Dr verit. q. xiv.a. 2. ad lit"'". est rapporté à l’amour de

concupiscence ainsi que la charité. : de la même manière la vertu théologique d’espérance est mise dans l’irascible. De uerit., q. sxv, a. 3, ad > m.

II. IPPLICATIONS TBÉOLOG1QUES. - l.e concupiscible

, i l’irascible sont le sujet de deux des quatre blessures de la nature humaine, suites du péché originel, à savoir et respectivement, la concupiscence et la fail Sum. theol., I « H", q- lxxxv, a. 3. Iissmi également

1,. sujet des deui vertus morales acquises on infuses de

tempérance et de force. lbid., q. LXi.a. 2. L’application analogique a l’appétit volontaire de la distinction entre les deux espèces d’appétit sensitif a un très grand retentissement dans la question de la nature de la wrtu theo Saint Thon ucc

a I appétit irascible. I de l’objet d un tel appétit, il suit qui

irder notre bi atitude obji est en Dieu, - : > règle, son objectum furmateq proprement parler celui « le la toute-puissance auxitia de Dien. S. Thomas, Quant, disp., De spe, * seule, en effet, rend possible l’acquisition d’un b ardu, lequel est cependant possible puisque I .st une vertu donnée. Scot, Suarez, -te., qui sui l’analogie avec le concupiscible. écartent plus ou moins insidération d’arduité, et. par suite, mettent au il rang cil.- (btoute-puissance auxiliatrice qui lui orrélative, pour donner la première p considération de la divine bonté- a la fois objet - : rable et règle de l’espérance. Voir Espérj

IV. Appétit naturel et appétit h.icite. — Le i élicite dénomme les actes émis immédiatement par une puissance et qui trouvent dans cette puissance leur l son d'être suffisante. Il marque l’opposition de ces acWs a ceux qui ne trouvent pas dans leur principe prochain leur raison d'être. De ces derniers sont les actes imp Voir Acte uXPÊRÉ, col. 346. Et tel est aussi l’appétit naturel (voir plus haut) qui doit demander a une intelligence supérieure la raison explicatrice de son inclination, tandis que l’appétit élicite la trouve dans les facultés cognitives de son propre sujet. En réalité, la distinction de l’appétit naturel et de l’appétit élicite coïncide avec la distinction de l’appétit naturel et de l’a : animal, mais historiquement, elle a et par les théologiens postérieurs à saint Thomas, à l’appétit rationnel ou volontaire. L’un et l’autre appétit se rencontrent donc dans la volonté humaine a l'état potentiel et à l'état actuel, et par conséquent, leur opposition n’est nullement celle de puissance et d’acte comn. le croit quelquefois. Ce qui est exact, c’est de consune artinité- relative plus étroite de l’appétit naturel volontaire avec l'état potentiel et de l’appétit élicite, qui n’est qu’une détermination de l’appétit naturel, avec l'état actuel. S. Thomas. Sum. theol., I', qIX. a ' i ; Noturalis riilectio est principiutn electnæ. Cf. De verit., q. sxii, a. 5. L’appétit naturel, appelé aussi inné, suit la relation de la volonté à -on objet adéquat, la béatitude en général. Il n’exclut pas la connaissance mais au contraire l’exige. Sum. theol.. 1*. q n. a. 2. ad 1°". L’appétit naturel est. en effet, toujours proportionne à la nature de la puissance dont il procède : dans la nature intellectuelle, il est nécessairement précédédune lumière sur le bien universel auquel il tend. Sum. theol.. 1°. q. ix, a. 1. Seulement cette lumière est imprimée en lui par l’illumination de l’auteui ure. Elle est donc, elle aussi, innée et naturelle comme 1 appétit qu’elle provoque : nous ne sommes pas d lavoir. Ainsi l’appétit rationnel naturel réunit la nécessité et la vitalité, la lumière intellectuelle et la passivité instinctive. L’appétit rationnel élicite. au contraire, appelé, aussi électif à cause de la liberté qui est sa note caractéristique (voir plus haut', applique l’appétit naturel du bien universel aux biens particuliers, objets de la volonté, par le moyen du jugement de la i pratique. Parmi ces biens, nous trouvons au rang Dieu distinctement connu p >" me bien suprême, cause prenait ir. Cf..ban de Saint-Thomas. Cur » . fhilos., Tr. <le anmia.q. XII. < '

Pans. 1883, t. iii, p. 523.

L’appétil naturel et l’appétit.licite se divisent ultérieurement en appétit d’exigence et appétit de simple capacité, l.e premier suppose le pouvoir efficace de parvenir a l’objet auquel il tend. ! < second n. que le vouloir sans le pouvoir, .1 n’offre qu’un passive qui a besoin peur s’exercer efficacement dune force auxiliatrice proportionnée a son but. - Lue autre distinction est celle de l’appétit implicite et explicite,