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LES RUINES DE PARIS

des livres, et en très grand nombre, car nous marchions sur un épais tapis formé d’ouvrages détruits, de feuillets dispersés. Une religieuse émotion nous saisit, au moment de porter des pas sacrilèges sur ces restes augustes, vénérables représentants des connaissances lentement acquises pas nos ancêtres. Les éléments s’étaient déchaînés sur Paris avec une telle violence, la confusion qu’ils avaient produite était telle, que nous cherchâmes vainement à rassembler des feuillets provenant d’un même ouvrage. Presque tous, d’ailleurs, tombaient en poussière dès que nos mains cherchaient à les soulever. Mais que ne peut le génie servi par une opiniâtre volonté !