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LES RUINES DE PARIS

Je descendis à terre vers trois heures, accompagné de mon état-major. Des indigènes, envoyés au-devant de moi, nous frayèrent un passage à travers les masses pressées de la foule, et nous conduisirent jusqu’à la hutte occupée par le chef, où tout avait été disposé pour une réception solennelle. Des gardes, à mine hardie, en défendaient les abords, et l’éphémère souverain nous y attendait, entouré de ses ministres.

Il était couvert d’une ample peau de loup, toute constellée de coquillage, de verroteries aux couleurs variées, et de menus objets en cuivre poli : boucles, anneaux, clous, agrafes, colliers, boutons, grelots. À sa coiffure, compo-