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LES RUINES DE PARIS

rats, qu’il fallut disperser à coups de fusil. Enfin, vers deux heures, nous jetions l’ancre sur un très bon fond de sable fin, dans un port immense et sûr. Un large fleuve y versait lentement ses eaux, et sur la côte, aussi loin que la vue pouvait s’étendre, un rideau d’arbres touffus nous dérobait l’horizon. Je donnai l’ordre de réunir la flottille, et me proposai de séjourner pendant quelque temps dans cet endroit. Mon équipage avait besoin de repos, nous manquions depuis quinze jours de viande fraîche, et l’aviso Eureka que je vous envoie, réclamait d’urgentes réparations.

Je l’avoue, nous ne pensions guère, à ce moment, être aussi près du but