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LES RUINES DE PARIS

Je couchai à bord, et vers midi j’arrivais dans l’avenue des Chefs-Illustres, où tous les corps étaient rangés en bataille.

Un spectacle navrant s’offrit à mes yeux. La plupart des hommes avaient refusé de revêtir leur grand uniforme et portaient la tenue de travail. Mêlés aux indigènes, ils riaient, chantaient, fumaient leur pipe, se passaient de main en main des bouteilles, qu’une fois vidées, ils lançaient au loin. À mon arrivée, les officiers prirent leur rang, mais ils restèrent muets et impassibles. Dès les premiers pas que je fis dans l’avenue, je fus accueilli par des hourras, des exclamations, des cris confus dont je ne pouvais deviner le