Page:Alfred Franklin - Les ruines de Paris en 4908.pdf/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
LES RUINES DE PARIS

reprit la route de Paris, tandis que j’allais me coucher, sans soupçonner l’épouvantable catastrophe dont mon jardin venait d’être le théâtre.

Je l’ai appris le lendemain, en m’asseyant à ma place accoutumée sur le banc de pierre. De nombreuses fourmis accourues des environs contemplaient le lieu du sinistre, et une douairière qui occupait un rang élevé dans la fourmilière, leur racontait ainsi les évènements de la veille :

« Hier au soir, longtemps après le coucher du soleil, nous aperçûmes subitement d’aveuglantes clartés qui, trois ou quatre fois de suite, illuminèrent tout l’horizon ; elles paraissaient produites par la combustion de corps rectangu-