Page:Alfred Franklin - Les ruines de Paris en 4875.pdf/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 89 —

Je ne savais à quel parti m’arrêter, quand un homme sortit des rangs et vint droit à moi.

À ses insignes, à la coquille nacrée qui resplendissait sur sa coiffure, je reconnus le chef actuel des indigènes.

— Monsieur l’amiral, me dit-il gaiement, vous voyez que toute résistance est inutile ; nous sommes huit mille hommes bien armés, et aucun étranger ne mettra plus le pied sur ce territoire, qui nous appartient ; inclinez-vous devant le fait accompli et soyez des nôtres. Le règne de la tyrannie est terminé, vous lisez sur notre drapeau ces trois mots : Liberté, égalité, fraternité ; ils feront avec nous le tour du monde. Pour cela, ajouta-t-il en souriant, ce n’est pas trop d’un amiral ; acceptez donc mes offres, vous conserverez

8.