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tion de ma conduite, je ne veux me livrer à aucune récrimination contre les hommes que vous m’aviez donnés pour auxiliaires et qui ont si lâchement trahi le drapeau calédonien ; je dois à Votre Excellence un récit sincère et impartial des faits, le voici.

Depuis le commencement du mois d’avril, j’avais remarqué parmi nos soldats quelques tendances à la mutinerie ; la répression fut prompte, énergique, et pourtant inefficace. Bientôt des murmures, des menaces même montèrent jusqu’à moi. J’interrogeai des officiers, et leurs réponses embarrassées, évasives, ne m’apprirent rien. Résolu à en finir, j’annonçai que je passerais les troupes en revue le lendemain.

Je couchai à bord, et vers midi