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vage, qui semble avoir émergé du sol dans ces régions inhabitées, chez ces barbares vêtus de peaux de bêtes, on remarque des vertus, des vices, des goûts, des travers, des aspirations qui sont en général le produit des civilisations raffinées.

Leur grande préoccupation est la recherche du plaisir. Tout leur est occasion de fête ; sous le moindre prétexte, ils se rassemblent au dehors ou se réunissent les uns chez les autres pour chanter, manger, boire, danser, parler. Tout événement les occupe et les amuse, tout spectacle les ravit. Bruyants, bavards, mobiles, impressionnables, ils s’enthousiasment sans réflexion, et se lassent aussi vite qu’ils se sont engoués. L’amour-propre est le plus saillant de leurs défauts. Tout ce qui brille, tout ce qui