espèce de tyrannie qui ne frappe que quelques hommes entièrement indignes par leur lâcheté de porter un tel nom.
Je parlerai donc désormais de cette tyrannie héréditaire qui, depuis plusieurs siècles, est plus ou moins enracinée sur différentes parties du globe : elle n’a jamais été attaquée que rarement et éphémèrement par la liberté qui cherchait à s’élever ; et souvent même cette tyrannie n’a été altérée ou détruite que pour faire place à une autre tyrannie ; et dans cette classe je mettrai tous les royaumes de l’Europe, en en exceptant seulement, jusqu’à présent, celui d’Angleterre. Je voudrais aussi en excepter celui de Pologne, si quelques-unes de ses parties, se sauvant du démembrement général, et persistant cependant à vouloir conserver des esclaves et à s’appeller république, les nobles alors devenaient esclaves, et le peuple libre.
L’ignorance, la flatterie et la crainte, ont donné et donnent encore au gouvernement tyrannique le doux nom de monarchie. Pour en démontrer l’incohérence, il suffit, je crois, de donner la simple définition de ce nom : si le mot monarchie veut dire l’autorité exclusive et prépondérante d’un