Page:Alexis de Tocqueville - Souvenirs, Calmann Levy 1893.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par les violences de ses adversaires et les passions de quelques-uns de ses chefs à nier jusqu’au droit de se réunir dans des banquets privés et à refuser au pays l’espérance même d’une réforme quelconque.

Il faut avoir vécu longtemps au milieu des partis et dans le tourbillon même où ils se meuvent pour comprendre à quel point les hommes s’y poussent mutuellement hors de leurs propres desseins et comme la destinée de ce monde marche par l’effet, mais souvent au rebours des volontés qui la produisent, semblable au cerf-volant qui chemine par l’action opposée du vent et de la corde.