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plus que tout le reste, le mauvais succès de l’expédition de Rome, indisposèrent contre eux une partie des populations qui étaient disposées à les suivre et jetèrent tout à coup celles-ci dans les bras des agitateurs.

Cent cinquante Montagnards, ainsi que je l’ai dit, venaient donc d’être élus ; une partie des paysans et la majorité des soldats avaient voté pour eux : c’étaient les deux ancres de miséricorde qui venaient de se briser au milieu de la tempête. La terreur était universelle : elle rapprenait aux différents partis monarchiques la tolérance et la modestie qu’ils avaient pratiquées après Février, mais qui avaient été fort oubliées par eux depuis six mois ; de toutes parts, on reconnaissait qu’il ne pouvait plus être question, quant à présent, de sortir de la république et qu’il ne restait qu’à opposer les républicains modérés aux Montagnards.

On accusait ces mêmes ministres qu’on avait suscités et excités et l’on demandait à grands cris une modification du cabinet ; le cabinet lui-même se reconnaissait insuffisant et réclamait des successeurs. Au moment de mon départ, j’avais vu le comité de la rue de Poitiers refuser d’admettre sur ses listes le nom de M. Dufaure ; je retrouvais tous les regards tournés vers M. Dufaure et ses amis qu’on adjurait de la manière la plus pathétique de sauver la société en prenant le pouvoir.