aurions dû y pourvoir en décidant qu’il y aurait toujours un intervalle d’une année entre la présentation d’une loi et le vote définitif. Elle serait ensuite discutée et votée, sans qu’on pût y changer un mot, et si les circonstances semblaient exiger une plus prompte résolution, la proposition ne pourrait être adoptée à la simple majorité, mais à la majorité des deux tiers de l’une et de l’autre chambre[1]. »
DÉMOCRATIE AMÉRICAINE.
Les fonctionnaires publics, aux États-Unis, restent confondus au milieu de la foule des citoyens ; ils n’ont ni palais, ni gardes, ni costumes d’apparat. Cette simplicité des gouvernants ne tient pas seulement à un tour particulier de l’esprit américain, mais aux principes fondamentaux de la société.
Aux yeux de la démocratie, le gouvernement n’est pas un bien, c’est un mal nécessaire. Il faut accorder aux fonctionnaires un certain pouvoir ; car, sans ce pouvoir, à quoi serviraient-ils ? mais les apparences extérieures du pouvoir ne sont point indispensables à la marche des affaires ; elles blessent inutilement la vue du public.
- ↑ Lettre à Madison, du 20 décembre 1787, traduction de M. Conseil.