quille, l’ayant échappée belle, par exemple, le jour de la promenade à Levallois-Perret, mais à l’abri maintenant de toute poursuite, se disant même, dans sa quiétude égoïste : « Après tout, ce n’était pas si terrible que ça ! » Lorsque, un matin, plusieurs mois après, se trouvant encore au lit avec sa femme, soudain, un « toc ! toc ! » discret à la porte. Deux mouchards en bourgeois, l’un vieux et brutal, l’autre, tout jeune, égrillard et gentil, venaient le cueillir au petit jour.
— Que me voulez-vous, messieurs ?
— Ne vous appelez-vous pas Jacques Clouard ?
— Oui, marié, père de famille…
— Votre âge ?
— Trente-trois ans, messieurs. Mais pourquoi, s’il vous plaît, cet interrogatoire ?
— Eh bien ! il existerait une condamnation par contumace prononcée contre vous.
— Une condamnation ? La bonne farce ! s’était écrié Jacques, sans la moindre émotion. Et, une condamnation à quoi ?
Ici, de l’hésitation chez les deux mouchards, Une main dans la poche, pour palper le revolver tout armé. Puis, le jeune, le loustic, d’une voix hésitante qu’il s’efforçait de rendre douce :
— Il paraîtrait que vous êtes condamné à mort, mon ami.
— À mort ! Comment ? À mort !
— Seulement par contumace… Tenez ! moi, si