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XIII

C’était maintenant la grande Adèle qui buvait du madère, et Marie la frisée, du vermouth. Madame Printemps, à son cinquième grog, avait vidé le sucrier. Héloïse, « pour goûter un peu de tout », changeait à chaque instant de boisson. Mais ce n’était rien auprès de l’autre Adèle, qui venait d’inventer un mélange d’absinthe, de tisane et de vin de quinquina, où elle continuait à tremper ses biscuits.

Faire un bon dîner, accompagner ensuite Lucie Pellegrin à l’Élysée-Montmartre, ça leur allait. Voici que le jour baissait : décidément, l’après-midi avait été bonne, elles ne s’étaient pas ennuyées une minute, et la soirée s’annonçait plus agréable encore. La poitrinaire supporterait-elle cette fatigue ? Leurs yeux, au fond desquels s’allumait une satisfaction