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LES FALXTES DU MONDE 67

enfin, Le Blason de faulces amours est réuni à Paîhelin. On voit que Galliot Du Pré se plaisait à mêler les œuvres d’auteurs divers ; mais il ne faisait aucune attribution ; son principal souci était sans doute de mettre en vente des volumes élégamment fabriqués, présentant le même aspect et à peu près la même épaisseur.

M. A. de Montaiglon a le premier fait remarquer ’ qu’un auteur normand qui avait pu connaître Guillaume Alexis. Pierre Fabri, Tauteur du Grant et vray Art de pleine rhétorique^ ouvrage posthume achevé d’imprimer pour la première fois, à Rouen, le 17 janvier i522 i^n. s.,, attribue formellement les Faintises à Guillaume Alexis. Parlant des rimes croisées, Fabri dit : « Le moyne Alexis, en ses Faintises, les croise ainsi qu’il s’ensuyt : Tel se démente de rymer

Qui n’entend ne rime ne prose... " »

L’attribution étant pour nous certaine, il y a lieu de rechercher vers quelle époque le moine normand a pu écrire le poème. Nous n’avons malhc-ureusement aucune donnée qui nous permette de dater Les Faintes du monde avec quelque précision. Elles sont évidemment postérieures k ÏA B C des doubles : mais nous les croyons antérieures aux pièces religieuses de Guillaume Alexis. Une observation générale qui nous a guidés dans le classement des poésies de notre auteur est celle-ci. Ne connaissant de lui que trois ouvrages datés : UA B C (145 1), Le Passe temps de tout homme et de toute femme 1480, et Le Dialogue du pèlerin i486), nous avons pu remarquer que c’est dans la première . Annuaire du Bibliophile, du Bibliothécaire et de l’Archiviste, publié par Louis Lacour, IV (i863), p. 46. — L’un de nous, qui ne connaissait pas l’article de M. de Montaiglon, a fait la même observation. Romania, XX (1891), p. 176. . Le grand et vrai Art de rhétorique, éd. Héron, 1890, II, p. 33. — La strophe citée est la vingt-cinquième du poème.