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56 LES FAINTES DU MOxDE

longueurs, de ces obscurités qui se rencontrent dans la plupart des ouvrages du xv« siècle. Jusqu’à ces derniers temps, les bibliographes, trompés sans doute par l’édition que Galliot Du Pré a donnée, en i532, du Chasteau de Labour, édition qu’il a terminée par Les Faintises du monde, ont fait honneur de cette pièce à Pierre Gringore ’ ; cependant, il eût suffi d’un peu d’attention pour éviter cette erreur. Le grand libraire parisien, après avoir donné, en 1529 et en i 53o, de petites éditions du Roman de la Rose, des Œuvres feu maistre Alain Chartier et du Champion des dames de Martin Le Franc, entreprit, en i53i, la publication d’une collection de poètes français qu’il fit imprimer en lettres rondes dans le format in- 16. Il donna successivement : Le Chasteau de Labour^ qui n’est signé que de l’acrostiche de Gringore (16 mai i 532), Les Œuvres de maistre Francoys Villon (20 juillet i 532), Les Œuvres maistre Guillaume Coquillart (i532) ; et Maistre Pierre Pathelin (i532 ;; or, au premier poème sont jointes Les Faintises du monde, dont Galliot Du Pré se garde d’indiquer l’auteur, qu’il ne connaissait probablement pas ; les Œuvres de Villon sont complétées par le Monologue du Franc Archier de Baignollet, le Dialogue de Mallepaye et de Baillevent et le Recueil des Repues Franches ’ ; les Œuvres de Coquillart sont augmentées de deux pièces qui ne sont évidemment pas de lui : le Monologue du Puys et le Monologue des Perruques ou du Gendarme casse’ ^ ; . M. Brunet lui-rnC-mc les décrit à l’article Gringore, II, col. lybG.

. Voy. Longnon, Etude biographique sur Villon, 1877, p. gb ; Remania, XVI, p. 52 1.

. Romania, XVI, pp. 479, 526 et Werner Sôderhjelm, Ueber

{wei Guillaume Coquillart ^ugeschriebene Monologe, dans Studien :

{ur Litteraturgeschichte , Michael Bernays gewidmet von Schiilern und Freunden, 1893, p. 217.