LES FAINTES DU MONDE
Les Faintes, ou, pour employer le titre que portent toutes les éditions anciennes, Les Faintises du monde, sont un des ouvrages les plus connus que nous ait laissés le xv« siècle. L’auteur ne prétend pas s’élever dans les hautes régions de la poésie ; il se propose de nous montrer dans une suite de proverbes ou de sentences, formant généralement d’ingénieuses antithèses, les contrastes, les incohérences du monde. L’intitulé rappelle celui d’un poème moral du xni« siècle, publié en i553 par Thomas Kirchmayer, dit Naogeorgus, et reproduit de nos jours par Edelestand Du Méril ’, Wattenbach % Hofler ’ et Bôcking le Dolus miindi ; mais la composition latine ne sort du lieu commun ni dans le fond ni dans la forme. Les Faintes, au contraire, nous offrent un remarquable modèle de style élégant, net et précis. On n’y trouve aucune de ces . Poésies populaires latines, pp. 136-144. . Monumeyita Liibensia, 186 1 ; Archiv fur Kiinde der deittschen Vor^eit, neue Folgc, VII (1870), pp. igi-ig ?. . Geschichtschreiber der hussitischen Bewegimg in Bôhmen, II, pp. Si-Sy.
. Opéra Hutteni, Suppl., I, p. 5oo.
