Page:Alexis - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

4^ l’a b c des doubles Tiens aussi ta langue soubz resne, 1090 Se tu viculx durer en bon règne. Langue, pour faire compte rond, Tout le monde dcstruit et rompt. O Jhesu ! de bonté la sourse, Dont nous vient cecy ? Dont nous sourt ce 1095 Que des faiz d’aultruy tant sçavons Parler mal, et en nous ce avons ? Aux gens nous affermons ce voir Que nous ne pourrions sçavoir. . De noz mauvestiez cecy sourt, 1 100. Mais nous avons le cueur si sourt Qu’il ne nous en peut souvenir. S’a aucun voyons sourvenir Ung meschief, bien nous en souvient, Et rions du mal qui sourvient. I io5 Mieulx vault se taire sur sa selle Que dire une parolle, s’elle N’est vroye, mais cellui ne celle Ne voy qui pechié d’autruy celé. Homme ne vieult nul secret taire, II 10 Et fust il clerc ou secrétaire. Noz parolles ne sont point sangles, v Mais estraingnent plus fort que sangles ; Et sommes, pour autruy sangler, Plus aspres que dens de sengler. 1 1 1 5 Tousjours mectons aucun sourcrois. Et jurons sur Dieu et sur croix Impr. : 1090 Si tu veulx rogner. — 1097 Ce a voir. — 1098 pas scauoir. — 1102 soubz venir. — iio3 il nous en souuient. — I 104 Et riens quant il passe ou vient. - i 1 1 .'> aucuns surcroiz.