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l’a b c des doubles 39 Ne mesdy d’autres ne de moy, Puis que de toy ne parles mye. Se Je n’ay ne crouste ne mye, Ne poys ne febves ne mol lin, 820 Ne froment pour mectre au moulin. Ne d’autres blez sextier ne myne, Fault il que Faulx Raport me mine ? Et tu, qui es riche mondain, Me tollies ma vache et mon daing 825 Ou les poussins que j’ayen mue ? Fortune, qui a coup se mue, Te peut descendre de ta mulle, Et donner aux talions la mulle. N’empesche mes biens et mes champs 83o Par tes faulx langaiges meschans. Fortune t’a mys sus, mais chant Tourne en pleur, quant on est meschant. Les serpens font vénéneux mords. Mais après sont occis et mors. 835 Malebouche a oultrance mort, Et son mors est cause de mort. On deust trencher, quant nous mentons, Nos langues au ras des mentons. Ou les clorre en une mortaise. 840 Souvent fait venir la mort aise. J’en ay ce notable moult cher : Homme morveux se doit moucher, S’il voit que les autres on mouche. Quant de son aguillon la mousche 845 A point, on l’estraint en la main. f. 320 Donne t’en garde, soir et main. Je sçay bien que trop parles, mais ce Que tu dictz n’est pas mot de messe. Jmpr. .-816 dautre. — 828 estallons. — 829 ou mes champs. — 838 aux rez. — 845 a la main.