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l’a b c des doubles i5 i35 Prest a prendre, tard a paier, Tost marry, fort a apayer. En sa maison il n’y a porte Par qui chascun ne luy aporte. Juges, baillifz et advocatz, 140 Cecy convient bien a voz cas. De malices estes augmenteurs Et favorisez aux menteurs. Tant comme de plaider art dure Le cueur avez en tel ardure ’ 145 Qu’a vespres n’estes n’a compile Pour faire la cause acomplic. Et si ne vous chault a quel aulne Mesurez, soit de fresne ou aulne : Ja ne ferez bien a parent i5o S’il n’est en richesse apparent, Ne ne pouez avoir assez, Dont vous souffrerez maint accès. Ça, convoiteux, avant te ay je Assez dit a ton avantaigie. I 5 5 Cognoys tu ta folye aperte ? Entens tu point s’il y a perte ? Ne pences tu pas que, après ce Que la mort t’avra mys a presse, Le jour du jugement apresse 160 Et puis tourment par grant asprcsse ? Tu as ja la face atenvie ; f- 3 1 1 Tant es vieil qu’on n’y atent vie ; Encor ne te vieulx aprester A donner rien ou a prester. i65 Laisse l’office des avers ; Impr. : 141 malice. — 148 de m. — i5i pourrez. — 1 58 appresse. — iSg Le iour de. — 160 A grant. — i63 te m. I. Pierre d’Ailly emploie de même ardure pour ardeur (.Montaiglon et Rothschild, Recueil, X, 202).