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14 L A B C DES DOUBLES Vray est, quant homme n’y a point Fiance, mais le cueur a tendre 1 10 Et donne aux pouvres sans atendre, Richesse est en Tuy bien assise. Sainct Benoist, sainct Françoys d’Assise Et les bons pères anciens, Qui furent en leurs ans sciens ’, 1 15 J’ose bien dire, vis a vis, Qu’ilz firent mieulx, a mon advis, Car ilz ont es cieux assemblé Vertuz, com bon leur a semblé. Chascun d’eulx nectement a la 120 Pouvreté voluntaire ala. A Dieu se vouldrent alouer. De tant font ilz plus a louer. Car il n’est point de bien autel Que Dieu servir a son autel. v"

Qui se vieult a richesse atraire 

Il ahanne beaucoup a traire Les biens qui sont fors a acquerre, Quant il deust mettre paine a querre Le ciel ; mais il n’y peut aprendre, I 3o Car il a trop aprins a prendre Ses aises, et tousjours asomme Deniers, tant que la mort l’assomme. Les biens des pouvres a part tient Et prent ce qui leur appartient, Impr. : ii5 le scay bien. — ii8 comme leur a semble. — 120 nettement alla. — 121 A donc beaucoup font a loer. — 121 A dieu se vouldrent alloer. — 122 sont. — 126 11 a hayne. — i32. Amasse vng fardeau qui assomme. I. L’équivoque nous paraît mauvaise ; cependant les poètes du xv° et du xvi° siècle admettaient les rimes en, an ; en voici quelques exemples : J)icie«5, Cananeans [Mistere du viel Testament, III, V. 23o5o) ; cre5iieji5, cea»s (Montaiglon, Recueil, I, 53) ; chvistians, yiens{ibid., IV, 6) ; cliristians, moyens {ibid., Xlll, 78).