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ne fut donc pas remboursé tout de suite ; d’autre part, se trouvant embarrassé, ne pouvant payer les billets, il continua de demander à l’auteur des renouvellements. Pour comble de confusion, les anciens billets n’étaient pas toujours rendus au signataire, soit qu’ils restassent en circulation, soit qu’ils fussent revenus entre les mains de M. Lacroix. Vers la fin, Zola eut ainsi sur la place de Paris pour près de trente mille francs de billets, dont plusieurs, protestés, s’étaient enflés de près de moitié. On aurait pu même croire, lorsqu’arriva la débâcle de M. Lacroix, que le romancier était un homme de paille, signant des billets de complaisance ; et, plusieurs fois, il dut présenter son traité pour expliquer sa situation. Au lieu d’assurer et de tranquilliser sa vie, ce fameux traité ne fit donc que lui apporter beaucoup d’ennuis. Un jour même, un huissier vint pour le saisir. Bref, il né se débarrassa de toute cette affaire que beaucoup plus tard, vers 1875, en payant certaines sommes arriérées. Les comptes furent, à cette époque, définitivement réglés avec M. Lacroix, et à la satisfaction de chaque partie.

Ce fut après la Curée, que Zola porta la série chez un autre éditeur, M. Georges Charpentier. Celui-ci acheta à M. Lacroix, moyennant huit cents francs, le droit de rééditer les deux volumes parus.

Avec M. Georges Charpentier, le traité fut établi sur des bases toutes nouvelles. Il s’agissait toujours de deux romans par an ; seulement, l’éditeur les