Pour ne pas commettre d’impair, il était obligé de se surveiller. Un jour pourtant, quelqu’un ayant prononcé le nom de Balzac, voilà qu’une discussion s’engage sur les mérites de l’auteur de la Comédie humaine. Il entend porter des jugements si étranges, qu’agacé à la fin, il se mêle à la discussion et affirme hautement son admiration pour Balzac. Jugez s’il dut jeter un froid !
Ce fut enfin dans ce salon qu’il assista à l’incubation du journal le Rappel. Depuis deux ans, on en causait dans la maison ; on se distribuait les rôles, et il en était ! Même, M. Paul Meurice lui avait écrit plusieurs fois à ce sujet, pour le convoquer. Cela fait sourire aujourd’hui : Émile Zola, un des rédacteurs-fondateurs du Rappel ! Quand le journal eut paru, non content d’en être, il avait même tâché d’y faire entrer certains de ses amis, moi entre autres, qui arrivais d’Aix. Il y donna plusieurs articles, notamment un sur Balzac (1870), qui ouvrit les yeux à MM. Vacquerie et Meurice, et qui fut, je crois, le dernier. Plus tard, avant que les bons rapports cessassent tout à fait, on se tint à son égard sur le pied. de la méfiance et de la politique : le Rappel voulait bien parler, même avec éloge, des premiers volumes des Rougon-Macquart, mais « à la condition » que Zola, alors rédacteur de la Cloche, parlerait de Mes premières années à Paris, de M. Vacquerie. Plus tard enfin, à cette période mixte qu’on pourrait appeler « la période des marchés, »