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de lui faire un roman, non pas un roman réalisant toutes ses tendances artistiques, mais une œuvre spécialement écrite pour le journal, dans le but de plaire aux abonnés, sans négliger les suspensions habiles de « la suite au prochain numéro. » Il lui soumit même le plan du roman, qui fut agréé. Mais l’expérience ne fut pas heureuse : le Vœu d’une morte n’eut aucun succès. Soit que le public n’aime qu’à être violenté, soit qu’un véritable artiste se trouve paralysé en travaillant sur commande, le roman dut être arrêté à la lin de la première partie, et la seconde n’a jamais été écrite. Le Vœu d’une morte parut pourtant en volume, chez Achille Faure. Avec les Mystères de Marseille, autre roman écrit l’année suivante dans des conditions analogues, c’est ce que Zola a fait de moins bon, car ce sont les œuvres où il a le moins mis de lui-même.

Sous le titre « Marbres et plâtres, » il entreprit enfin dans l’Événement une série de portraits littéraires, qu’il signa « Simplice. » Edmond About, Taine, Prévost Paradol, Jules Janin, Flaubert, etc., etc., défilèrent tour à tour dans cette galerie. Sur ces entrefaites, le journal fut supprimé, et remplacé par le Figaro devenu politique et quotidien. Il y écrivit quelques articles de fantaisie. Mais sa faveur auprès de M. de Villemessant décroissait de jour en jour ; et, au commencement de 1867, il cessa toute collaboration.

Tel fut son passage dans les feuilles de M. de