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IV

LES DÉBUTS DANS LA VIE


Sans argent, ayant perdu le chimérique espoir de tirer par des procès une fortune de l’œuvre de son père, obligé de gagner immédiatement son pain, que pouvait faire Émile Zola ? Tel fut le problème qui se dressa tout de suite.

Les premières semaines, après la sortie du collège, sont d’habitude pleines de charme pour les fils de familles riches, enchantés de se sentir enfin la bride sur le cou, n’ayant que l’embarras du choix devant toutes les carrières ouvertes. — « Oh ! rien ne presse ! Nous avons le temps de songer au sérieux ! Pour l’heure, amusons-nous. D’ailleurs, nos parents ont travaillé, notre famille est là, pour nous entretenir en joie et en paresse. » — Zola, lui, ne put dire que ceci : « Comment vais-je manger demain ? »