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ches ! Déjà le succès de l’examen est hors de doute. Ce ne peut plus être qu’une question de « mention. » Zola adresse un clignement d’œil à un camarade, qui se lève, quitte la salle d’examen, et court annoncer le triomphe à la mère. Enfin, il arrive devant le dernier professeur, chargé, celui-ci, d’interroger sur les langues vivantes et sur la littérature.

— Voyons ! d’abord, un peu d’histoire, dit l’examinateur… Veuillez me dire, monsieur, la date de la mort de Charlemagne.

Zola, visiblement troublé, hésite, et finit par balbutier une date. Il ne se trompait que de cinq cents ans. Il faisait mourir Charlemagne, sous le règne de François Ier.

— Passons à la littérature, dit sèchement le professeur.

Et il lui demande l’explication d’une fable de La Fontaine. Ce professeur et Zola ne pensaient sans doute pas de même en littérature, car le premier ouvrait des yeux de plus en plus irrités, à mesure que l’autre expliquait La Fontaine comme il le sentait, sans doute avec des vues très romantiques.

— Passons à l’allemand, dit-il de plus en plus sèchement.

Ici, le candidat, d’une réelle ignorance en langues vivantes, ne peut même pas lire le texte allemand. Alors, le professeur hausse les épaules.

— Cela suffit, monsieur !

L’examen oral est terminé, et, penchés à l’oreille