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Le défunt maître de céans,
Que Dieu me garde de médire !
M’a tout l’air d’avoir, dans son temps,
Aimé les baisers et le rire.
Dans le brasier qui le doit cuire,
Le digne homme a pu s’égayer
De voir un vieux diable prier,
Jeûner, même monter en chaire,
Le tout pour se damner enfin
De la même façon qu’un saint.
Foin de l’habit de solitaire !
Et retournons à ma chaudière
Pour fléchir le courroux divin.
Quant à ces pieux monastères,
Je crois que cordes et rosaires
Y sont plus rares que jupons,
Patés, poulardes et flacons,
Et qu’à l’école des bons pères
Il faut envoyer nos démons.


1859.