par exemple, vidant son cœur dans la préface de Bérénice, où il prend à partie le libelle — lisez « la chronique » — d’un certain abbé de Villars, disent les commentateurs, qui avait éreinté sa pièce : — « Et que répondrai-je à un homme qui ne pense rien et qui ne sait même pas construire ce qu’il pense ?… Je lui pardonne de ne pas savoir les règles du théâtre, puisque, heureusement pour le public, il ne s’applique pas à ce genre d’écrit. Ce que je ne lui pardonne pas, c’est de savoir si peu les règles de la bonne plaisanterie, lui qui ne veut pas dire un mot sans plaisanter. Croit-il beaucoup réjouir les honnêtes gens par ces « hélas de poche, » ces « mesdemoiselles mes régies » et quantité d’autres basses affectations qu’il trouvera condamnées dans tous les bons auteurs, s’il se mêle jamais de les lire ?… Toutes ces critiques sont le partage de quatre ou cinq petits auteurs infortunés, qui n’ont jamais pu par eux-mêmes exciter la curiosité du public. Ils attendent toujours l’occasion de quelque ouvrage qui réussisse, pour l’attaquer, non par jalousie, car sur quel fondement seraient-ils jaloux ? mais dans l’espérance qu’on se donnera la peine de leur répondre, et qu’on les tirera de l’obscurité où leurs propres ouvrages les auraient laissés toute leur vie. »
Aujourd’hui, grâce au journalisme, les « abbés de Villars » de notre époque ne sont plus si obscurs. Ils font même un vacarme de tous les diables et