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et fière énergie, et dès ce jour pour l’éternité donnez-vous tous la main.

Allons, frères de même sang, dans un élan irrésistible, allons reconquérir la liberté ou mourir avec bonheur. En avant, Roumains, le monde vous regarde ! Pour l’amour de la patrie, pour l’affranchissement de notre mère, courons sacrifier nos jours.

Heureux celui qui foule aux pieds la tyrannie et qui voit refleurir la liberté sur le sol de son pays. Bienheureux et glorieux qui, aux rayons d’un soleil resplendissant, meurt en combattant pour sa patrie… À lui l’immortalité !




XXIII

CHANT DES BRIGANDS


L’été passe, l’hiver arrive et la forêt semble plus clairsemée ; il vente bien fort le jour, il fait bien froid la nuit. Ah ! la vie est dure, mes pauvres frères !

Tant que durera ce long hiver, qu’allons-nous devenir, hélas ! loin de la forêt, privés de soleil, manquant d’argent, et sans espoir de rencontrer des Ciokoï ?

Saute sur la branche desséchée de ce grand arbre, ô