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IV
LA MALÉDICTION 15
(BLASTEMUL)
Sur la montagne, sur la colline passent une jeune fille et un jeune brave.
Le brave s’en va chantant et caressant son cheval bai ; la jeune fille le suit en soupirant et disant :
« Ami, prends-moi sur ton cheval ; mes pieds ne peuvent plus me soutenir ; la route est longue, pierreuse, hélas ! et je ne puis plus marcher.
— Je te prendrais volontiers sur mon cheval bai, mais il est bien petit, ses jambes sont bien fines, la route est montueuse, le cheval est jeune, et il peut à peine porter mon corps, mon corps chargé de péchés et ma ceinture chargée d’armes.