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La muraille monte
Et couvre l’épouse,
Jusqu’à ses chevilles,
Jusqu’à ses genoux.
Mais elle, la pauvrette,
A cessé de rire ;
Et saisie d’effroi
Se lamente ainsi :

« Manoli, Manol,
« Ô, maître Manol !
« Assez de ce jeu
« Car il est fatal.
« Manoli, Manol,
« Ô, maître Manol !
« Le mur se resserre
« Et brise mon corps. »

Manoli se tait
Et bâtit toujours.
Le mur monte encore
Et couvre l’épouse
Jusqu’à ses chevilles
Jusqu’à ses genoux,
Et jusqu’à ses hanches,
Et jusqu’à son sein.
Mais elle, oh ! douleur !
Pleure amèrement
Et se plaint toujours :

« Manoli, Manol,
« Ô, maître Manol !