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III


Voici qu’à l’aurore
Manol s’éveille,
Et en s’éveillant
Il grimpe aussitôt
D’abord sur la haie ;
Puis il monte encore
Sur l’échafaudage,
Et regarde au loin,
Les champs et la route.
Mais qu’aperçoit-il ?
Qui voit-il venir ?
C’est sa jeune épouse
La Flora des champs.
Elle se rapprochait
Et lui apportait
Des mets à manger
Et du vin à boire.
Manol la voit ;
Lors sa vue se trouble,
Et saisi d’effroi,
Il tombe à genoux,
Joint les mains et dit :