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cruel vient de cerner notre demeure. Il a braqué sur nous de grandes pièces de canon qui abattent les murailles les plus solides. »


Il n’avait pas achevé, que les ennemis envahissaient le château, et les faisaient tous les quatre prisonniers ; ils les attachaient tous les quatre, les jetaient dans une barque et les transportaient au loin dans une grande forteresse, aux bords de la mer.


« Vieux boyard Constantin Brankovano, toi, le prince chrétien, quitte ta religion et deviens musulman, si tu as pitié de tes enfants et si tu veux vivre encore le reste de tes jours.

— Tatares païens ! vous, les ennemis du nom chrétien, dussiez-vous massacrer mes trois enfants sous mes yeux, je ne renierai jamais la sainte foi du Christ. Allez, faites de moi ce qu’il vous plaira. »


À ces mots, le cruel pacha jeta des cris de rage et donna le signal de mort : deux bourreaux nègres s’approchèrent des trois enfants et choisirent l’aîné d’entre eux ; puis ils bandèrent les yeux du bel adolescent et lui tranchèrent la tête.

Le vieux Brankovano soupira profondément et dit : « Seigneur Dieu que ta volonté soit faite ! »

Les bourreaux se précipitèrent de nouveau sur les pauvres enfants, et des deux qui restaient encore ils choisirent le puiné, frêle créature aux cheveux blonds et soyeux ; un instant après, sa tête charmante roulait sur les dalles de la prison.

Le vieux Brankovano gémit douloureusement au fond