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À ces paroles la jeune fiancée, embellie par les larmes qui s’échappent de ses beaux yeux, alla s’agenouiller sur le tapis, en pliant son corps comme une fleur au souffle du vent, et ramassa l’anneau.

Mais à peine l’eut-elle mis à son doigt que Bogdan, la joie dans l’âme, courut relever sa belle fiancée et couvrit ses beaux yeux de baisers ardents ; puis la pressant dans ses bras il la déposa sur les coussins d’un riche radvan 73, et partit avec elle.

Or, qui venait après eux ?

Une foule d’autres voitures chargées de belles dames, de vrais jardins remplis de fleurs, ainsi que les cinquante guerriers choisis dans le camp.

Ils partirent le jour de la Saint-Démètre et arrivèrent le jour de la Saint-Pierre pour célébrer leur noce ; une noce tellement splendide qu’on n’en avait encore vu de pareille.