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sous le masque


Il est ivre d’un vin de vanité vulgaire.
Il te ment. Ta beauté ne saurait le toucher,
Puisqu’une autre pensée en voile la lumière,
Puisque dans son désir son orgueil est caché.

N’écoute pas celui dont l’appel est farouche
Et qui te tend ses bras d’une sauvage ardeur,
Il n’en veut qu’au plaisir que donnera ta bouche
Et ne sait rien de la noblesse de ton cœur.

Et moi seule je sais te respirer, ô rose,
Moi seule sais ton rang dans la race des fleurs
Et moi seule je sais te boire ô coupe close
Qui me verse à la fois la joie et la douleur.