drai que dans quelques jours, parce que je voudrais la lire au Roi et que ce n’est pas actuellement le moment. Je ne vois Sa Majesté qu’au milieu de quinze ou vingt personnes ; il me tarde bien que tout rentre dans l’ordre accoutumé…
« Je ne sais ce que les gazettes qu’on lit en France auront dit de ma prétendue présidence ; mais j’ai trop bonne opinion du gouvernement pour croire qu’il puisse me savoir mauvais gré des sottises qu’un gazetier peut dire ; il est également certain que je n’accepterai pas cette place et que l’Académie désirerait beaucoup que je l’acceptasse, et que le Roi y a plus de regret que personne. Tout ce qui me revient des discours qu’il tient sur mon compte ne me le prouve que trop, et Mme la princesse de Virtemberg me dit encore hier les choses les plus obligeantes et les plus flatteuses sur le besoin que le Roi avait de ma société (ce sont les termes dont elle se servit) et sur le vide que mon départ lui laisserait pour sa conversation. Avec cela mille raisons pour une, dont aucune n’est relative au Roi, m’empêchent de rester dans ce pays et m’empêcheraient même d’y faire un beaucoup plus long séjour, sans compter que les chemins seraient presque impraticables, si je reculais mon départ seulement de trois semaines.