partir et que d’ailleurs je voudrais montrer sa lettre au Roi, ce que je ne pourrai guère faire d’ici à quatre ou cinq jours, parce que Sa Majesté est tout occupée, comme de raison, de Mme la Margrave et de ses nièces, et que je ne pourrai guère causer avec elle de littérature que quand ces princesses seront parties. On dit que nous aurons demain la comédie à Sans-Souci ; je ne sais ce que nous ferons aujourd’hui. »
« Le mot sur M. Omer Joli de Fleuri (ni omer, ni joli, ni fleuri) est très plaisant et sûrement paraîtra tel au Roi ; pour M. de Lauraguais, Charenton est ce qui lui conviendrait le mieux, et tout est dit.
« Vous avez bien peu d’idée de ce pays-ci. Vous croyez que le Roi a une cour à Berlin, il n’en a pas plus qu’ici, il n’a pas même été à Berlin et je n’y ai encore été qu’un jour. Je compte y aller passer trois jours avant mon départ, pour voir ce qui me reste encore à voir dans la ville.
« Je vous ai fait part des adieux de Milord Maréchal ; je prévois d’ici que les miens seront à peu près de même, et que j’aurai le cœur serré en quittant le Roi. Vous apprendrez de moi-même tous ces détails et bien d’autres si vous voulez les savoir…
« À l’égard de M. le Président Hénault, je n’ai reçu de lui que deux lettres, une du 28 juin, à laquelle j’ai répondu, et une du 13 juillet, à laquelle je ne répon-