saurez des nouvelles de tout cela à condition que vous me donnerez des vôtres.
« La lettre que j’ai reçue du Président[1] est pleine d’éloges du Roi ; je l’ai lue à Sa Majesté, qui m’y a paru fort sensible ; cette lettre est en effet très jolie, je vous la garderai ; Milord Maréchal, à qui je l’ai lue hier après avoir écrit au Président et cacheté ma lettre, m’a prié de lui en donner copie et m’a chargé de faire mille compliments à l’auteur ; je vous prie de le lui dire. »
« Milord Maréchal s’en ira le 21 et me laissera absolument seul, je dis absolument seul, car sans le Roi que je ne puis voir que des moments et le marquis d’Argens qui est souvent malade[2], je n’aurais personne avec qui converser. Je sais, à n’en pouvoir douter, que ma conversation ne déplaît pas au Roi : il a même eu la bonté de dire que je fais du bien à son âme (c’est l’expression dont il s’est servi) et qu’il se trouvera fort dépourvu quand il ne m’aura plus ; mais notre destinée réciproque ne permet pas que nous passions nos jours ensemble ; la sienne est d’être Roi