tions, car la société manquait absolument ; d’Alembert se montrait donc fort impatient de se rendre à Berlin, où il comptait trouver beaucoup d’amis et d’admirateurs. Fort heureusement, le 30 juin, Frédéric donne le signal du départ pour Potsdam. Ce déplacement tant désiré provoque une recrudescence d’enthousiasme de la part du philosophe pour son hôte :
« Nous allons dîner et coucher aujourd’hui à Potsdam et on dit que nous partons demain pour Berlin, ce sera peut-être de là que je finirai ma lettre ; le Roi est toujours aussi digne d’attachement et de respect par la simplicité de sa conversation et de sa personne. Quoiqu’il n’ait ici que très peu de personnes avec lui, il est tellement attentif à ne gêner qui que ce soit, qu’il va souvent se promener tout seul, et qu’il faut épier les moments où il quitte son travail pour jouir du plaisir de sa conversation, où il y a beaucoup à apprendre et à profiter.
« Je vous prie de dire à Mme de Montrevel, en l’assurant de mes très humbles respects, qu’hier, dans la conversation, il eut occasion de me parler de M. le duc de Praslin[1], et me dit que sur quelques dépêches
- ↑ Praslin (César-Gabriel de Choiseul, duc de) (1712-1785), pair