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cates attentions d’un monarque ne les laissaient pas plus insensibles que de simples mortels, peut-être moins encore, car par leurs doctrines, par leur rôle, par la persécution qui les frappait dans leur patrie, ils étaient plus disposés que d’autres à se montrer flattés des honneurs qu’on leur rendait à l’étranger et à laisser déborder leur reconnaissance en témoignages souvent excessifs.

Nous publions intégralement le journal de d’Alembert en Prusse, tel qu’il existe dans le manuscrit de la Bibliothèque nationale[1]. Nous l’avons fait précéder d’un court récit destiné à rappeler au lecteur les événements qui ont provoqué le voyage du philosophe. Fidèle à l’usage que nous avons adopté, nous avons intercalé entre les lettres les renseignements de nature à éclairer le lecteur sur les événements auxquels il est fait allusion.

  1. Bibl. nat. Mss. Recueil de pièces, F. fr., 15230.