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(comme par un piston) se meut dans le vase , abstraction faite de la pesanteur, la conservation des forces vives aura lieu.

Pour cela, nous imaginerons le fluide partagé en tranches égales & infiniment petites, dont la masse sera appellée , & dont l’épaiseur sera & la largeur ; on aura ainsi . Si on appelle la vitesse de chaque tranche, & sa vitesse dans l’instant suivant ; il faudra par notre principe, que les tranches animées des vitesses se fassent équilibre, c’est-à-dire que sera (Cor. précéd.). Mais pour démontrer la conservation des forces vives, il faut prouver[1] que :or , puisque la vitesse de chaque tranche est en raison inverse de sa largeur ; ; donc . Donc &c.

AVERTISSEMENT.

M. Daniel Bernoulli dans son excellent Ouvrage qui a pour titre : Hydrodynamica &c. a tiré les loix du mouvement des fluides dans des vases, de la conservation des forces vives, mais sans la démontrer. Comme notre principe général exposé art. 60. nous a conduit à en trou -

  1. Si , & qu’on nomme la vitesse de la même tranche dans l’instant suivant, on aura (en faisant ou constant, ce qui est permis), (puisque ) ; donc .