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démontrera la conservation des forces vives, quand les corps se tiennent par des verges inflexibles, & que chacun de ces corps est fixe à la verge. Si l’un des corps comme (Fig. 64) pouvoit couler le long de la verge, alors la vitesse qu’il perdroit, devroit être perpendiculaire à la verge, & il se trouveroit dans l’instant suivant, non au point tel que , mais à un point infiniment proche de celui-là[1]. Or à cause que les points , sont infiniment proches, & que , doivent être censées parallèles, la ligne doit être regardée comme perpendiculaire à , & partant on peut prendre & l’une pour l’autre, parceque leur différence est infiniment petite du second ordre. Donc la conservation des forces vives a encore lieu dans ce cas.

De la conservation des forces vives, quand les corps sont masses finies, & qu’ils se tiennent par des fils ou par des verges inflexibles.

198. Nous avons vû dans le Lemme XIII, que si trois corps , , animés des forces , , de directions quelconques, sont en équilibre, on aura . D’où il s’ensuit, que si on prend égale & contraire à (Fig. 64), c’est-à-dire si on cherche la force résultante des deux puissances

  1. On suposse ici que le levier est une courbe aussi-bien que , & que est perpendiculaire à cette courbe en . Il a paru inutile de faire pour cela une nouvelle figure.