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[Ainsi, par exemple, & pour fixer l’imagination, si un corps , (Fig. 29) forcé de se mouvoir dans la rainure droite dont il ne puisse sortir, traîne après lui un autre corps par le moyen d’une verge , le centre de gravité de ces deux corps décrira une courbe telle, que les parties de la ligne répondantes aux arcs parcourus par le centre en tems égaux, seront égales.]

Fig. 29

Car en général, si on réduit en une seule force tous les mouvemens perdus par ces corps à chaque instant, il est clair qu’à cause de l’équilibre de ces mouvemens, la direction de la force résultante sera nécessairement perpendiculaire aux plans. Donc le centre de gravité sera continuellement écarté de la ligne droite par une force dont la direction sera (Lem. VI. & art. 77) perpendiculaire à ces plans, & dont par conséquent l’action sera toujours parallèle à une ligne donnée. Donc &c.

Corollaire.

84. La même proposition seroit encore vraye, si les corps étaient animés de forces accélératrices quelconques, constantes ou non, mais de directions perpendiculaires à ces plans. D’où il s’ensuit, que si les corps se mouvoient par la seule action de ces forces sans aucune impulsion primitive, le centre de masses décriroit une ligne droite perpendiculaire à ces plans. Car dans ce dernier cas, si les corps étoient libres, le centre de gravité décriroit une droite perpendiculaire à ces plans ; or son mouvement ne sera altéré que par une force dont la di -