Page:Aldebrandin de Sienne-Le régime du corps, 1911.djvu/22

Cette page n’a pas encore été corrigée

l'hygiènespéciale deceux qui doivent cheminer par terre ou nagier par mer; le régime particulier de la femme enceinte; les soins que réclament les nouveau-nés, leur allaitement et le choix de la nourrice; la Puériculture, comme on dit aujourdhui, sont de la part Li'Aldebrandin l'objet d'un développement détaillé et de minutieuses prescriptions. Pas n'est besoin d'insister sur l'importance, en plein xmf siècle, de l'apparition d'un traité d'Hygiène en français: le premier écrit médical du moyen âge qui ne fÚt pas en langue latine! Parmi le petit nombre d'écritsmédicaux rédigés en langue française, laissés par le moyen âge, n'avaient, jusqu'àprésent, été publiés que quelques ouvrages de chirurgie, à l'exclusion de tout livre de Médecine pro- prement dite. Encore, le plus ancien de cesTraités chirurgicaux, celui d'Henri de Mondeville, est-il pos- térieur de plus d'un demi-siècle au Régime du Corps d'Aldebrandin, et sa rédaction primitive a-t -elle été faite en latin. La version française qu'a publiée le Dr Bosn'est qu'une traduction partielle exécutée sur le texte primitif par quelque escholier. Il en va pareil- lement pour l'œuvre de Guy de Chauliac, composée, elle aussi, en latin, au XIV siècle. De même encore, pour les très anciennes éditions françaises (du XVesiècle) de Bernard de Gordon, et de Lanfranc, traduites sur les manuscrits latins. En somme, mettant à part quelques traductions d'opuscules et plusieurs « réceptaires » ou « antido- taires » — dont beaucoup également sont traduits du latin, telle la version de VAntidotaire Nicolas — il faut