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citrons, lesgrenades, les olives et les dattes, a pu laisser supposer que le Traité avait été spécialement écrit pour le midi de la France et des régions plus méridionales, comme l'Italie, la Sicile et la Syrie; cependant, la con- naissance des sources auxquelles Aldebrandin a puisé son sujet, Inontre, qu'en mentionnant ces produits, il ilafait que suivre l'exemple des médecins arabes qui en parlèrent bien avant lui.

Dans ce Traité, où la Diététique occupe la place la plus importante, maître Aldebrandin règle l'usage des repas, du manger et du boire.

Accordant déjà une large part aux agents physiques dans la conservation de la santé, il expose l'action de l'air, du sommeil, de l'exercice, du repos, du coit et des bains, selon l'âge, les tempéraments et les saisons; il préconise l'hydrothérapie pratiquée avec les eaux miné- raleset indique, au passage,quonpeutfabriquercelles- ci « par artefice ».

Envisageant certains moyens thérapeutiques par leur coté hygiénique et dans leurs rapports avec les constitu- tions individuelles, ce que nous appelons l'Hygiène thérapeutique-il s'étend longuement sur femploide la saignée, de la purgation, des ventouses et des sangsues, et,faitcurieux, tandis qu'il insiste sur le vomissement de précaution, il passe sous silencel'usagedeselystères, qui, dans tout le Traité, nese trouventsignalés qu'une seule fois, et defaçon incidente.

L’Hygiène y est considérée sous ses aspects multiples: hygiène alimentaire et vestimentaire, hygiène climatique et saisonnière, hygiène sexuelle, hygiène infantile et sénile; l'hygiènemoralemême n'y est point oubliée. La prophylaxie des maladies endémo-èpidémiques ;