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Avant-propos

Trois raisons m’ont déterminé à éditer Le Régime du Corps.

La première, l’intérêt — signalé depuis longtemps déjà par Littré, puis par les savants Paul Meyer et Antoine Thomas — que les philologues prendraient plus encore à l’étude de la parleüre de France mise, au XIIIe siècle, pour la première fois, à la place du latin, au service de la Médecine, ladite parleüre étant « plus commune à toutes gens ».

La seconde raison, la joie réservée à mon disciple et ami, le Docteur Roger Pépin, que je connaissais aussi curieux de Philologie[1] que d’Histoire des sciences médicales. Pour rude que je trouvasse la tâche, je la savais à la hauteur du zèle et de l’érudition de mon jeune confrère : celle-ci, comme celui-là, ont trouvé à s’employer dans une Introduction et dans un Glossaire, qui donnent au Traité d’Aldebrandin, une parure et un attrait nouveaux.

La troisième raison — cette dernière me permettant de témoigner du culte que chacun de nous garde envers sa petite patrie — est la satisfaction ressentie par un

  1. Roger Pépin, Fragments d’une étude sur le Langage médical, Thèse de doctorat, Paris, 1904.